Donald Trump : début de mandat sur les chapeaux de roue
Sans surprise, dès son arrivée à la Maison-Blanche le 20 janvier, Donald Trump a signé une série de décrets portant sur la limitation de l’immigration et sur le soutien aux énergies fossiles. Il a également confirmé la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris mais aussi de l’Organisation Mondiale de la Santé, signant la fin du multilatéralisme. Son soutien inconditionnel à Israël a été réaffirmé mais, en revanche, les aides internationales ont été gelées privant l’Ukraine des fonds américains. Dans un deuxième temps, le président des États-Unis a annoncé la mise en place de droits de douane de25%surleMexiqueetleCanadaetde10% sur la Chine à compter du 1er février. Il a néanmoins décidé de suspendre pour un mois ceux du Mexique et du Canada, ses deux voisins ayant montré leur bonne volonté de limiter l’afflux de migrants vers les États-Unis et de durcir les contrôles contre le trafic de drogue (Fentanyl). La réaction des marchés début février – recul des actions après l’annonce initiale – a probablement également joué un rôle dans la marche arrière de Donald Trump.
Ainsi, le deuxième mandat de Donald Trump pourrait s’avérer plus radical que le premier. Les tensions commerciales risquent d’affecter la croissance et de conduire à une volatilité économique et financière accrue. Vilipendés par Donald Trump, les Européens ont, pour le moment, échappé à des mesures fermes mais font déjà face à des pressions. L’Europe devrait être affectée via différents canaux économiques, financiers mais aussi politiques et géopolitiques, avec au premier plan les questions de sa sécurité et de sa compétitivité.