Dans le contexte de transition énergétique, concepteurs et constructeurs doivent penser durable. La réversibilité est à l’ordre du jour, comme en témoigne l’architecte Patrick Rubin.
Le 31 mars, l’événement EnerJ-meeting Paris, organisé dans le cadre de la journée de l’efficacité énergétiques et environnementale du bâtiment, abordait la thématique « Construction, objectif zéro carbone ». C’est précisément sur le sujet de la « Construction de bâtiments réversible » que Patrick Rubin, le fondateur d’Atelier Canal Architecture s’est exprimé.
« La réversibilité c’est ne pas détruire« , résume Patrick Rubin en spécialiste de la question. « Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut plus construire. Mais il faut construire des bâtiments qui peuvent muter ». L’architecte estime qu’il faut s’intéresser aux bâtiments existants, « qu’on regarde depuis peu« . Pour lui, il devient évident que « tous ceux que l’on démolissait auparavant, on va les garder : il faut réparer les bâtiments dont le tribut carbone est payé« .
S’appuyant sur le retour d’expérience d’un immeuble du quartier de l’Ars à Bordeaux, Patrick Rubin a abordé la question de la construction neuve potentiellement réversible : « la réversibilité peut s’inspirer d’une trame, non figée, apportant une plus grande flexibilité des espaces ». La solution passe par l’expatriation des réseaux et circulations, la réduction de l’épaisseur de l’enveloppe et le respect d’une hauteur sous plafond de 2,70 mètres.
Chiffre : 13
L’épaisseur d’un bâtiment réversible, par exemple de bureaux en logements, doit mesurer environ 13 mètres.
Sources :
Xpair.com : https://conseils.xpair.com/actualite_experts/construction-batiments-reversibles-immeuble.htm
Canal-architectures.com : https://canal-architecture.com/wp-content/uploads/2021/04/2017.04_Construire_Reversible.pdf